L’acide glyoxylique est souvent utilisé dans les produits de lissage capillaire, notamment les « lissages brésiliens », en raison de ses propriétés lissantes. Cependant, cet ingrédient est aujourd'hui au cœur des préoccupations des autorités sanitaires. Depuis janvier, quatre cas d'insuffisance rénale aiguë ont été rapportés après l'utilisation de produits contenant cette substance. Bien que les personnes affectées aient été soignées, ces incidents soulèvent des questions sur la toxicité de l’acide glyoxylique, surtout lorsqu’il est appliqué sur les cheveux.
L’Anses, dans son rôle de surveillance des risques liés aux produits cosmétiques, s’est saisie de ces cas pour mener une expertise approfondie. Cette étude vise à évaluer les dangers potentiels de l'acide glyoxylique et à proposer, si nécessaire, un encadrement réglementaire plus strict de son utilisation en cosmétique.
Le risque principal identifié par les autorités concerne le développement d’une insuffisance rénale aiguë. Après l’exposition à des produits de lissage contenant de l’acide glyoxylique, les symptômes peuvent apparaître dans les heures qui suivent. Ils se manifestent par des douleurs abdominales ou lombaires, des nausées et des vomissements. Ces signes doivent alerter immédiatement et conduire à une consultation médicale d'urgence.
Bien que les cas recensés soient encore peu nombreux, l’alerte lancée par l’Anses met en lumière les dangers potentiels d’une substance largement utilisée mais encore insuffisamment encadrée. La vigilance est donc de mise, que ce soit chez les professionnels des salons de coiffure ou chez les utilisateurs de ces produits à domicile.
Dans l'attente des résultats de l’expertise de l’Anses, les autorités sanitaires recommandent fortement de ne pas utiliser de produits de lissage contenant de l’acide glyoxylique. Cette précaution s’applique particulièrement aux professionnels du secteur, mais aussi aux consommateurs qui utilisent ces produits chez eux.
En cas d’apparition de symptômes évoquant une insuffisance rénale, il est primordial de consulter un médecin ou de contacter un centre antipoison. La déclaration de ces effets indésirables par les professionnels de santé contribuera à mieux comprendre l’impact de cette substance et à renforcer la cosmétovigilance.
En résumé, l'alerte de l’Anses sur l’acide glyoxylique doit inciter à une prudence accrue. Mieux vaut privilégier des alternatives plus sûres en attendant une régulation plus stricte et une meilleure connaissance de ses effets à long terme.