Le cancer du sein est le cancer le plus fréquemment observé chez la femme en France avec un taux d'incidence qui ne cesse d'augmenter. Entre 1990 et 2018, celle-ci est passée de 72,8 nouveaux cas pour 100 000 femmes à 99.9, soit une hausse moyenne de 1,1% par an. Ce sont ainsi près de 59 000 femmes qui sont ainsi touchées chaque année.
Les résultats d'une étude menée par l'INSERM en 2018 tendent à établir un lien de causalité entre travail de nuit et cancer du sein. Les analyses ont ainsi montré que pour une femme ménopausée, le travail de nuit (on entend par travail de nuit, un emploi d'au moins 3 heures entre minuit et 5h00 du matin) augmenterait de 26% le risque de développer un cancer du sein. Un risque décuplé même chez les femmes ayant travaillé plus de 2 nuits par semaine pendant plus de dix ans.
En adaptant les horaires de travail pour prévenir les effets sur la santé. L'augmentation du risque de cancer du sein chez les femmes qui travaillent de nuit pourrait provenir des perturbations du rythme circadien (rythme de 24 heures contrôlé par une horloge interne). Afin de limiter les effets du travail à horaires de nuit sur la santé, une attention particulière doit ainsi être portée sur les modes d'organisation du travail, en limitant par exemple le nombres de nuits travaillées ou en évitant les changements d'horaires fréquents.
En organisant le suivi médical règlementaire des travailleuses de nuit, dont la périodicité ne peut excéder 3 ans.
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